Conférence GM & ED Gaïa

Ruptures, glissements et flux au cœur sismogène du rift de Corinthe

Par Pascal BERNARD (Institut de Physique du Globe de Paris)

14:00 amphi 23.01, campus Triolet, Université de Montpellier

Participer à la conférence (ID : 93596137053)

Le rift de Corinthe, en Grèce, est une des structures sismo-tectoniques les plus actives du bassin euro-mediterranéen, avec plusieurs séismes destructeurs (M6+) par siècle et un taux d’ouverture de 1 à 2 cm/an. Dans sa partie ouest, cette déformation s’accompagne d’une intense microsismicité, sous forme d’essaims, témoignant de forçages mécaniques puissants et complexes.

Plus de 3 décennies d’études de ce système de failles ont permis d’avancer notablement dans la caractérisation et l’interprétation de cette activité, donnant des éléments de réflexion sur les questions de prévision sismique inhérentes à ce site, et mettant en évidence les processus de couplage sismique-asismique révélés par les réseaux de sismométriques et de déformation (GNSS, extensomètres, inclinomètres, marégraphes,..). Ces réseaux et leurs bases de données forment désormais l’ossature multiparamètre du Near-Fault Observatory Corinthe d’EPOS, le plus ancien et le plus avancé des NFOs.

Cette conférence est l’occasion de faire le point sur ces observations et leur interprétations, avec une approche chronologique mettant en lumière l’interdépendance des progrès instrumentaux et observationnels, et le rôle des aléas dans l’évolution d’un tel observatoire et dans l’échafaudage des connaissances.

 

 

Pascal BERNARD rejoint l’IPGP en 1985 en tant que Physicien-Adjoint. En 1987, il obtient son doctorat d’État (Université Paris 6) et devient Physicien CNAP en 2005.

Ses recherches portent sur les couplages mécaniques entre processus sismiques et asismiques dans les systèmes de failles, notamment le rayonnement sismique à haute fréquence lors des ruptures, les glissements sur failles, la diffusion de la pression de fluide, les essaims de petits séismes et les précurseurs sismiques.

Il se consacre également au développement d’instruments géophysiques optiques, en collaboration avec l’ESEO, pour l’installation de capteurs en bout de fibre dans des environnements difficiles

 

 

 

 

 

[Conférence GM – SHHNH] « Pourquoi certains cristaux de quartz sont-ils fumés »

Par Bernard Barailler

(Ingénieur INP, Grenoble)

OÙ : Amphi 23.01, bât. 23, campus Triolet Université de Montpellier, 475 rue du Truel.
QUOI : conférence grand public co-organisée par Géosciences Montpellier et la Société d’Horticulture et d’Histoire Naturelle de l’Hérault.
Entrée libre et gratuite

[Conférence GM – SHHNH] La classification et la gestion des risques selon Cassandre, la Gorgone Méduse et les autres

Par Pierre Camps

(DR CNRS à Géosciences Montpellier)

OÙ : Amphi 23.01, bât. 23, campus Triolet Université de Montpellier, 475 rue du Truel.
QUOI : conférence grand public co-organisée par Géosciences Montpellier et la Société d’Horticulture et d’Histoire Naturelle de l’Hérault.
Entrée libre et gratuite

[Soutenance de thèse]

Célestine Berthier (Arethuse Geology et Géosciences Montpellier)

Amphi G, l’ENSG (Université de Lorraine, Nancy) et en ligne

 

La ceinture de roches vertes archéenne du Sukumaland, craton de Tanzanie : croissance crustale, fertilisation et concentration aurifère

Les gisements d’or épigénétiques contrôlés structuralement peuvent être définis comme des expressions à petite échelle d’une séquence de processus géologiques se déroulant à différentes échelles temporelles et spatiales. Notamment, certains facteurs influençant la minéralisation ont pu impliquer des processus à l’échelle de la lithosphère, actifs bien avant les événements de formation du gisement, jusqu’à un ou plusieurs cycles orogéniques. Ces processus ont gouverné l’enrichissement initial de la croûte, le transport des fluides porteurs de la minéralisation vers les sites de dépôt et ont contrôlé la précipitation de l’or. Inversement, une meilleure compréhension des mécanismes de formation des gisements peut significativement contribuer à notre connaissance du système terrestre, notamment des systèmes minéralisés nécessitant des processus à grande échelle et sur le long terme, tels que l’or orogénique.

Une approche multi-échelle (microscopique à lithosphérique) et multi-méthode (étude de terrain, pétrographie, métallogénie, structurale, géochronologie U-Pb, géochimie, isotopie O-Hf et multi-isotopie S) a été adoptée dans le nord de la ceinture de roches vertes archéenne du Sukumaland (craton de Tanzanie) afin de contraindre (1) les processus tectoniques ayant contrôlé la croissance et la différenciation crustale, (2) les processus magmatiques, tectoniques, hydrothermaux et, dans une moindre mesure, métamorphiques qui ont gouverné le parcours de l’or au sein de ce segment de croûte juvénile, depuis son pré-enrichissement jusqu’à sa concentration économique dans les gisements de Nyanzaga et Kilimani.

Composition du Jury :

Rapporteurs :
– Yannick Branquet – Professeur – Université de Rennes
– Crystal LaFlamme – Professeure – Université de Laval (Canada)
Examinateurs :
– Flavien Choulet – Maitre de conférences – Université de Franche-Comté
– Bruno Dhuime – Directeur de recherche – Université de Montpellier
– Aude Gébelin – Professeure – Université de Lorraine
– Stéphane Guillot – Directeur de recherche – Université Grenoble-Alpes
Membres invités :
– Aurélien Eglinger – maitre de conférences – Université de Lorraine
– Rémi Bosc – Gérant – Arethuse Geology
– Nicolas Thébaud – Professeur – University of Western Australia
Directeurs de thèse :
– Anne-Sylvie André-Mayer – Professeure – Université de Lorraine
– Alain Chauvet – Directeur de recherche – Université de Montpellier
– Julien Feneyrol – géologue d’exploration sénior – Arethuse Geology

[Bar des sciences]

À la recherche des Terres rares. Les géosciences dans la transition énergétique

à 20h30 à la Brasserie du Dôme, 2 avenue Georges Clemenceau, 34000 Montpellier.

 

La crise environnementale que nous traversons pousse tous les secteurs économiques à chercher des alternatives aux industries polluantes et coûteuses en ressources naturelles non renouvelables. L’énergie ne fait pas exception à ce phénomène et la transition vers des modes de production plus durables et une consommation plus raisonnable est au cœur des enjeux sociaux et scientifiques contemporains. Dans ce contexte, l’extraction minière renvoie l’image d’une pratique polluante, dangereuse, presque obsolète. Pourtant, les matières premières nécessaires à la fabrication des éoliennes, batteries électriques, et autres panneaux solaires sont bel et bien extraites de la terre.

Que nous disent les géosciences de l’avenir de nos énergies vertes ? Nos sous-sols renferment-ils suffisamment de matériau pour une révolution énergétique ? Peut-on rendre l’extraction minière moins polluante ? L’économie circulaire pourrait-elle permettre de fermer les mines ?

L’Université de Montpellier et ses partenaires convient deux experts pour répondre à toutes ces questions ainsi que toutes celles du public. L’occasion pour chacune et chacun d’approfondir un sujet dont les complexités sont parfois difficiles à saisir et qui pourtant nous concerne au quotidien.

Pour débattre de ce sujet, deux experts et expertes pluridisciplinaires répondront en direct aux questions du public :

• Bénédicte Cenki (Géosciences Montpellier), est maîtresse de conférences en géologie. Elle étudie la formation des métaux critiques dans la croûte terrestre et la recherche des minéraux essentiels aux technologies durables
• Clément Bonnet (Art-DEV), est maître de conférences en sciences économiques. Ses travaux portent sur la transition énergétique et l’évaluation des moteurs et des freins à l’avancée de celle-ci.

 

Le Bar des sciences de Montpellier, produit par l’Université de Montpellier, offre depuis plusieurs années un lieu privilégié de débat citoyen qui contribue au dialogue entre sciences et société. Ces rendez-vous mensuels de culture scientifique ne sont jamais des conférences formelles, mais plutôt des invitations à l’échange entre les spécialistes d’un sujet donné et le grand public.
Rencontres humaines, mélanges de disciplines, choc des cultures, partage de points de vue… Les sciences et techniques sont de plus en plus présentes dans notre vie quotidienne, en discuter est un acte démocratique et il n’y a pas de meilleur endroit qu’un bar pour entamer la discussion.

Conférence GM & ED Gaïa

The IODP South Atlantic transect: Low-temperature Ridge Flank Contributions to Global Biogeochemical Cycles and Archives of Changing Global Conditions

By Rosalind COGGON (University of Southampton, UK)

14:00 amphi 23.01, campus Triolet, Université de Montpellier

Take part in the online conference (ID : 978 5251 9118)

Throughout its life the ocean crust is a key boundary between Earth’s interior and the oceans/atmosphere. Hydrothermal circulation of seawater-derived fluids through the cooling and aging crust results in chemical exchange between Earth’s interior and oceans and atmosphere, playing an important role in long-term biogeochemical cycles.


I will present an overview of how scientific ocean drilling experiments across ridge flanks contribute to our understanding of the processes that control ridge flank hydrothermal exchanges, the role these exchanges play in global geochemical cycles, and the extent to which they record and respond to wider changes in the Earth system.


The South Atlantic Transect (IODP Expeditions 390C/395E/390/393) was designed to recover the upper crust and overlying sediments across the western flank of the slow-spreading Mid-Atlantic Ridge to investigate hydrothermal aging and microbiological evolution of the ocean crust, and the paleoceanographic evolution of the overlying South Atlantic. I will focus on how the recovered crustal cores have revealed that the extent and duration of ridge flank hydrothermal carbonate precipitation are influenced by crustal architecture, which is strongly influenced by spreading rate. Consequently, ridge flank hydrothermal contributions to the long-term planetary carbon cycle depend on the global length of slow-, intermediate-, and fast-spreading ridges and the age distribution of the ridge flanks, which have varied significantly throughout the Phanerozoic.

 

 

 

Dr Rosalind COGGON is Royal Society University Research Fellow. Her research focuses on the role of fluids in the formation and evolution of the ocean crust, with a particular emphasis on quantifying the thermally driven chemical exchanges between the aging ocean crust and the overlying oceans and their influence on global geochemical cycles.

She is heavily involved in scientific ocean drilling, serving as co-lead editor of the 2050 Science Framework: Exploring Earth by Scientific Ocean Drilling.

 

 

 

 

 

[Conférence GM – SHHNH] Plomb, or, argent, dans les Cévennes. Un monde sans charbon ! 

Par Alain Chauvet

(DR CNRS à Géosciences Montpellier)

OÙ : Amphi 23.01, bât. 23, campus Triolet Université de Montpellier, 475 rue du Truel.
QUOI : conférence grand public co-organisée par Géosciences Montpellier et la Société d’Horticulture et d’Histoire Naturelle de l’Hérault.
Entrée libre et gratuite

[RST Montpellier 2025] Nouvelle date limite de proposition pour l’appel à sessions – 02 février 2025

Illustration © SGF – Anne Delplanque Géosciences Montpellier

Soutenance de thèse de Céline BARAL

Géologie des réservoirs karstiques : développement d’un outil méthodologique type SIG en 3D, exemple du Larzac sud (France)

Les réservoirs karstiques résultent de la dissolution d’un volume de roche carbonatée sous l’effet de circulations de fluides acides et constituent des espaces de stockage considérables pour les ressources souterraines. Les hétérogénéités des systèmes karstiques et de leur structure interne constituent un obstacle à l’élaboration de modèles hydrologiques fiables.

L’objectif de cette thèse CIFRE est double :

1 – Créer un outil d’analyse des réservoirs karstiques. L’outil numérique développé permet l’acquisition, la centralisation, la visualisation et l’archivage de données pertinentes pour l’analyse des karsts. Ce véritable SIG en 3D constitue une solution d’analyse, d’interprétation et de communication sur les réservoirs karstiques.

2 – Contribuer à la compréhension de la nature, la géométrie et l’organisation des réservoirs karstiques dans un massif carbonaté, à partir de l’exemple du Larzac sud. La construction d’un modèle géologique 3D de l’intervalle du Jurassique permet de définir l’enveloppe dans laquelle se développe le réservoir karstique. Le squelette du réservoir karstique est constitué par des couloirs d’altération qui résultent d’un processus de « fantômisation ». Leur identification et cartographie, en surface et en profondeur permet de caractériser la structure et la texture du réservoir géologique. Trois étapes successives de débourrage des couloirs d’altération sont mises en évidence, en lien avec les modifications connues des conditions hydrodynamiques, contrôlées par l’évolution tectonique et morphologique du Larzac sud. La compréhension de ces étapes d’organisation des réseaux de couloirs d’altération permet d’apporter des éléments de réponses à l’organisation des chemins de drainages d’eaux souterraines actuels.

Cette thèse apporte i) une nouvelle compréhension de la structure et de la texture d’un réservoir karstique, et ii) un outil, adapté à l’étude du karst, qui permettent de répondre de manière pratique et cohérente aux questions posées par les collectivités, les décideurs et les industriels, quant à la nature du sous-sol en domaine karstique.

Jury :

Laurent BRUXELLES, Directeur de recherche, CNRS – TRACES, Toulouse. Rapporteur
Pauline COLLON, Professeure des universités, Université de Lorraine. Rapportrice
Philippe AUDRA, Professeur des universités, Université Côte d’Azur. Examinateur
Églantine HUSSON, Ingénieure chercheuse, BRGM, Orléans. Examinatrice
Hubert CAMUS, Docteur, Responsable scientifique Cenote. Co-encadrant
Michel SÉRANNE, Directeur de recherche, CNRS – Géosciences Montpellier. Directeur (invité)
Séverin PISTRE, Professeur des universités, Université de Montpellier. Invité

Soutenance de thèse de Nicolas CATHELIN

Analyse paléosismologique des failles de Saint-Montan et Bayne-Rocherenard, et étude géomorphologique de la vallée de l’Escoutay (Terminaison Nord-Est du faisceau de failles des Cévennes)

En novembre 2019, le séisme du Teil (Ardèche) a été l’un des plus destructeurs en France métropolitaine depuis plusieurs décennies. Soulevant bon nombre d’interrogations, cet évènement a entre autres remis en question notre connaissance des failles actives dans une région où les infrastructures à risque sont nombreuses.

Ce travail de thèse s’articule autour d’une question principale : Les failles du système Nord-Cévenol étaient-elles actives au Quaternaire ?

Pour répondre à cette question, deux approches complémentaires sont mises en œuvre. D’une part, des terrasses alluviales de la vallée de l’Escoutay (un tributaire du Rhône sécant au système de failles) ont été datées à l’aide des méthodes 14C et 3He cosmogénique. Ces premières datations ont permis d’estimer des taux d’incision et de soulèvement à l’échelle du système du failles sur les derniers ~100 ka. D’autre part, une étude paléosismologique a été menée sur deux failles du système. Sur la faille de Saint-Montan (investigations les plus abouties), cette approche a permis de mettre en lumière au moins deux paléoséismes au cours des derniers 30 000 ans.
Bien que des incertitudes demeurent, notamment concernant la géochronologie, ces données contribuent à une meilleure compréhension de l’activité du système Nord- Cévenol au quaternaire. Ces premiers résultats constituent également un apport important à la question de l’évaluation de l’aléa sismique en moyenne vallée du Rhône.

 

 

Jury :

Laurence AUDIN, Directrice de Recherche à l’IRD, Université Grenoble Alpes. Rapportrice.
Jérôme VAN DER WOERD, Directeur de Recherche, Institut Terre et Environnement Strasbourg. Rapporteur.
Maria ORTUÑO, Professeure, Université de Barcelone. Examinatrice.
Kris VANNESTE, Professeur, Observatoire Royal de Belgique. Examinateur.
Pierre ANTOINE, Directeur de Recherche, Laboratoire de Géographie Physique. Examinateur.
Jean-François RITZ, Directeur de Recherche, Géosciences Montpellier. Directeur de thèse.
Stéphane BAIZE, Directeur de Recherche, Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire. Co-directeur de thèse.
Romain LE ROUX-MALLOUF, Sismotectonicien, Électricité de France (EDF). Invité.