[Soutenance de thèse]
Célestine Berthier (Arethuse Geology et Géosciences Montpellier)
Amphi G, l’ENSG (Université de Lorraine, Nancy) et en ligne
La ceinture de roches vertes archéenne du Sukumaland, craton de Tanzanie : croissance crustale, fertilisation et concentration aurifère
Les gisements d’or épigénétiques contrôlés structuralement peuvent être définis comme des expressions à petite échelle d’une séquence de processus géologiques se déroulant à différentes échelles temporelles et spatiales. Notamment, certains facteurs influençant la minéralisation ont pu impliquer des processus à l’échelle de la lithosphère, actifs bien avant les événements de formation du gisement, jusqu’à un ou plusieurs cycles orogéniques. Ces processus ont gouverné l’enrichissement initial de la croûte, le transport des fluides porteurs de la minéralisation vers les sites de dépôt et ont contrôlé la précipitation de l’or. Inversement, une meilleure compréhension des mécanismes de formation des gisements peut significativement contribuer à notre connaissance du système terrestre, notamment des systèmes minéralisés nécessitant des processus à grande échelle et sur le long terme, tels que l’or orogénique.
Une approche multi-échelle (microscopique à lithosphérique) et multi-méthode (étude de terrain, pétrographie, métallogénie, structurale, géochronologie U-Pb, géochimie, isotopie O-Hf et multi-isotopie S) a été adoptée dans le nord de la ceinture de roches vertes archéenne du Sukumaland (craton de Tanzanie) afin de contraindre (1) les processus tectoniques ayant contrôlé la croissance et la différenciation crustale, (2) les processus magmatiques, tectoniques, hydrothermaux et, dans une moindre mesure, métamorphiques qui ont gouverné le parcours de l’or au sein de ce segment de croûte juvénile, depuis son pré-enrichissement jusqu’à sa concentration économique dans les gisements de Nyanzaga et Kilimani.
Composition du Jury :
Célestine Berthier (Arethuse Geology et Géosciences Montpellier)